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En "Résonance"
Biennale de Lyon
Jean-Christophe De Clercq
"Conversations"
 

Marilena Aligizaki, Panagiotis Kefalas, Efsevia Michailidou,  Alice Palaska,  Alexandra (Ada) Petranaki,  Evi Roumani,  Giorgos Tserionis, Andreas Vousouras
Transmission grecque

Du 14.03_05.04.20

Vernissage le 14 mars à partir de 17h

Exposition : Marilena Aligizaki, Panagiotis Kefalas, Efsevia Michailidou,  Alice Palaska,  Alexandra (Ada) Petranaki,  Evi Roumani,  Giorgos Tserionis, Andreas Vousouras

L’art n’est pas apatride ou peut-être pour quelques grandes pointures internationales qui font de l’art au mètre pour de titanesques musées interchangeables, mais pour beaucoup d’artistes plus ou moins indemnes du marché financier et du marché de l’art, il y a une histoire personnelle vitale, un vécu social, des expériences de vies sensorielles et olfactives, des usages et des traditions qui ne sont pas identiques s’ils vivent en Chine, en Russie, en Afrique, en Grèce ou ailleurs, tout du moins pas encore. C’est la raison de ces focales sur des artistes étrangers. Ce n’est pas tant la nationalité qui est importante, mais les lieux de vie de l’enfance, les habitudes, les écoles d’art (essentielles) ou leur absence ; les coutumes, la cuisine et même la météo. On ne crée pas à New York comme à Bamako, à Pékin ou à Moscou, à moins d’être créateur d’art brut et encore, l’art brut français n’est pas l’art brut mexicain ou autrichien, personne ne vient de nulle part. Il n’y a sans doute plus de grands mouvements artistiques, mais il y a des lieux de production, diffusion, des points de vue propres à la situation locale, des identités, il y en a même de plus en plus. La Grèce a un lourd passé esthétique, elle transmet ses codes depuis des lustres, comme une vielle dame élégante, elle est la référence antique que l’on se doit de respecter, pas si simple d’être artiste contemporain en Grèce avec ce patrimoine là. Le terme transmission vient du latin "Transmittere", ou "Tra-mittere" : "déposer au-delà", ce qui est cédé par héritage. Cela peut être positif, comme l’amour, la culture ou négatif, comme une contagion, un virus. C’est aussi l’opération de transmettre un message d’un émetteur à un récepteur, ce qui passe d’un élément à un autre, c’est en somme l’essence de l’art, savoir-faire et faire savoir. La culture grecque a transmis au monde tant de savoir vivre que l’on se plait encore à imaginer ce pays comme un eldorado. C’était peut-être le cas il y a une quinzaine d’années, mais la crise financière et les grandes vagues d’immigrations ont bouleversé cet éden fragile. Beaucoup ont perdu leur travail, leur maison, leurs espoirs. Sur les plages des migrants désespérés ont remplacé les touristes en goguette. Une grande défiance envers le monde politique s’est installée avec son lot de violence, d’emplois sans contrat, de salaires de misère. La précarité est devenue le quotidien pour beaucoup. Cette réalité est celle que vivent les grecs, une certaine désillusion quant à nos modèles de société. Cette exposition est un extrait de l’art contemporain qui se produit actuellement dans les galeries athéniennes, comme si vous y étiez.

Laurent Quénéhen

Co-commissaire : Maria Xypolopoulou

APONIA
67, rue Saint Pierre
43150 Le Monastier sur Gazeille

06 20 49 36 90

Contact : aponia@wanadoo.fr
www.aponia.fr
 

Vendredi, samedi et dimanche de 15h à 18h (en Période d'exposition)
Sur RDV pour les groupes scolaires également les autres jours

L'église Saint Jean et le 67, rue Saint Pierre sont accessibles
aux personnes à mobilité réduite

Entrée libre et gratuite