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Alain-Christian Barret
du 09.03 au 07.04.24
Médiations 30 et 31/03
à 15h30 par
l'artiste






 

Alain Bouaziz/Aponia
Denis Malbos, Ségolène Thuillart, Simon Billaud, Adeline Offret, Charlotte Hardy, Matthieu Crimermois, Emilie Picard, Alain Bouaziz, Alain Barret, Sophie Hieronimy, Gwenn Merel
L'onde au risque de ses images/Capteur d'arts

Ondes vs échos ? Comment entendre et comment interpréter ces
mots qui, la plupart du temps, induisent à la fois un paradoxe et un
paradigme ? Que le premier terme désigne physiquement une
vibration n’abaisse rien de ce que l’autre induit comme sensations,
intérieures celles là. Pas d’onde et pas d’écho sans la présence d’un fait
initial et de ses répercussions, donc y voir le soupçon qu’un objet aurait
pu les provoquer, les suggérer, les provoquer, les suggérer , les
provoquer, les suggérer, les provoquer, les suggérer…
Onde : modification de l’état physique d’un milieu matériel ou
immatériel, qui se propage à la suite d’une action locale avec une
vitesse finie, déterminée par les caractéristiques des milieux traversés.
Echo (multiple, simple, imitation, répétition, onde émise par un
radar… ) : réflexion du son renvoyé à l’oreille par une surface qui le
répercute. Ondée, ondoyant, ondulant, ondulatoire, sinusoïdal,
acoustique ; onde explosive, électromagnétique, sismique, lumineuse,
gravitationnelle, fréquence… Quelle onde aura son objet pour âme ?
Aponia expose Capteur d’arts. Aponia fait écho aux ondes que
provoquent les oeuvres des artistes de Capteur d’Arts. Etrangement,
« L’onde » d’une part, et Capteur d’arts d’autre part, semblent émaner
l’un de l’autre. Onze artistes comme onze cercles se propagent sur les
apparences pragmatiques de l’onde. Relevant leurs surfaces. Pariant
leurs contours. Evoquant leurs matières. Vivifiant leurs esthétiques…
D’un propos à l’autre, de l’onde à l’écho, l’échange est peut-être
possible. Que dis-je, « des » échanges sont peut-être possibles. Question
de sens et de sensibilité, de ressenti plutôt. Question d’Auteur aussi, en
fonction de sa posture intellectuelle, ou de sa hauteur s‘il s’agit
d’émotion personnelle. Chaque engagement renvoie à l’occasion une
résonnance susceptible d’être reçue comme une onde (de choc),
particulière (inoubliable).
Suggestion et imagination de l’un par l’autre, qui pour l’essentiel et du
seul point de vue artistique font sens d’orientations qui leur sont
reconnues et de contenus qui font diversement écho : sujets
d’inspiration et thèmes particuliers, aspects et formes (songer à Claude
Monet tout à ses peintures de reflets et d’ondes colorées, s’inquiéter
d’Edward Munch, prisonnier de son Cri) / Je note à cet instant
l’urgence d’un pluriel répété et insistant : impossible d’évoquer les
cercles concentriques de l’onde à l’unité / comme des dessins font
ressurgir une carte mémorielle, quand un caillou lancé dans une eau
définitivement imaginaire dessine des reliefs enfouis.
Onde et ondes, au singulier ou au pluriel, au féminin ou au masculin,
percussion et répercussions d’un même trait, conséquences et
retrouvailles de la même répétition à la fois différente et transformée
par ses précédentes. S’attendre à ce que chacun y aille de sa réception
et de son regard d’artiste, de l’écho suscité en soi par le mot lui-même,
Onde(s), et toutes les résonnances qui l’expliquent ou qui s’y racontent.
Evoquer la réunion de regards d’artistes sur le thème de l’onde,
évoquer l’exposition qui relate ces regards, qui à leur manière
reproduit les ondes de choc qui soulèvent un thème si vaste. Certains
répondent film, d’autres peinture ou dessin, parfois sculpture,
éventuellement photographie, d’aucuns pratiquent l’installation, tous
songent à une vision suggestive et poétique, surtout pas descriptive.
Chaque oeuvre, chaque pratique habituelle, l’originalité des créations,
tout cela résonne d’échos finalement plus allusifs que d’apparence
d’onde. Les thèmes des oeuvres déroutent, faisant des aperçus des
ondes dont elles sont nées. Sophie Hiéronimy peint en échos d’images
de transfigurations et d’esthétique de mangas, Alain Bouaziz
s’applique à transposer dans les gestes d’un dessin juste esquissé et
peut-être purement allusif la matière d’ondes plus esthétiques que
matiéristes, Denis Malbos produit un film vidéo où « agitation,
amplitude, bruits, interférence période, perturbation, rythme, vague
rayonnement… » réinscrivent l’onde et l’image de l’onde dans un
monde à la fois réel et mental…
Dans un tout autre registre, Simon Billaud semble vouloir restituer
par le dessin et le volume une perception de l’onde simultanément plus
matérielle et explosante… dématérialisatrice. Dans une perspective
semblable, Emilie Picard vise les virtualités chromatiques des ondes
exposées par les images thermographiques, qui, selon elle, sont
intensément picturales…
Ou encore, travailler comme Gwenn Merel à partir de la lumière crue
(qui est une onde), la traduire en « rayon vert », en aurore boréale, en
mirage et pourquoi pas dans la pure virtualité d’une lumière
absolument blanche…
Ou bien, comme Matthieu Crimermois, chercher à disperser des sons,
provoquer des anneaux de Saturne, mélanger sons et anneaux de
manière à susciter des formes en résonnance…
Et puis, programmer et mettre en scène des spectogrammes issus des
ondes émises par des animaux entre eux… traduire le tout dans une
production artistique d’auteur ; Adeline Offret entend s’inspirer du
vivant pour incarner l’invisible… et peut-être une part de nous…
Chacun se laisse envahir par l’onde qu’il veut ou qu’il entend, en écho
de sa pratique. A l’idée d’onde font suite des lignes, des sonorités, des
surfaces de couleurs, des séquences filmiques, des objets en volume,
des installations et des oeuvres in situ, des peintures et des images,
bref, et toutes choses égales, des créations d’auteurs à la fois
ambitieuses et authentiques, fragiles et temporelles, passagères et
surprenantes comme la vie…
Qui à sa manière est poétiquement une onde ...
Alain Bouaziz, octobre 2014

APONIA
67, rue Saint Pierre
43150 Le Monastier sur Gazeille

06 20 49 36 90

Contact : aponia@wanadoo.fr
www.aponia.fr
 

Vendredi, samedi et dimanche de 15h à 18h (en Période d'exposition)
Sur RDV pour les groupes scolaires également les autres jours

L'église Saint Jean et le 67, rue Saint Pierre sont accessibles
aux personnes à mobilité réduite

Entrée libre et gratuite