Aller au contenu principal






 

Alain-Christian Barret
du 09.03 au 07.04.24
Médiations 30 et 31/03
à 15h30 par
l'artiste






 

Florence Reymond
Florence Reymond
"Basta !"

Florence Reymond déteste la peinture. Sa matière la dégoûte. Son odeur la répugne. Ses produits chimiques la débectent. Et elle adore ça. Quand elle s'y plonge, elle n'en sort plus. Ces sujets sont pourtant les premiers à vouloir fuir la toile. Les dompter demeure une vraie bataille, une contradiction par laquelle oui et non sont hurlés en un même cri, qui résonne de loin. Ainsi rayonne le grotesque, cette sensation qui fusionne parfaitement la caverne et le monstre, éveillant toutes ces figures qui apparaissent lorsqu'on observe un rocher. Actuellement, l'artiste peint des personnages maison-vagin-stèle. Avec en tête la géographie de l'église Saint-Jean où ces énergumènes surgiront aux côtés d’œuvres plus anciennes, sur son plateau volcanique au cœur du pays, impossible de ne pas penser aux fameuses statues-menhirs du Musée Fenaille, voisines, et chefs-d’œuvre du Néolithique. Elles sont solides, faites d'un seul bloc. Ces présences nous affrontent de leur pleine face, à l'humanité soclée par quelques traits d'une sophistication bouleversante. Regarder ces idoles permet d'en convoquer l'évidente puissance protectrice. Une manière d'agir face au sentiment immémorial de la peur. Alors Florence Reymond peint des trous. Elle voudrait comme d’habitude, lutter contre son envie de remplir. Elle en met partout. Son atelier est une grotte, une espèce de matrice. On perd tout ici sous des amas. Elle y travaille la couleur par touche épaisse, comme une crème, avec un pinceau sans poil très bizarre, qui a fondu. Elle met des gants. L'huile lui rappelle la sculpture. Elle s’additionne, forme des parois, marque les erreurs et les repentirs. C'est une boue grasse, obscène, opportune pour façonner un anthropomorphisme grossier, irréductible. Et c'est tout.

Joël Riff
Moly-Sabata / Fondation Albert Gleizes
mars 2022

Commissaire / Alain Barret

en Images

APONIA
67, rue Saint Pierre
43150 Le Monastier sur Gazeille

06 20 49 36 90

Contact : aponia@wanadoo.fr
www.aponia.fr
 

Vendredi, samedi et dimanche de 15h à 18h (en Période d'exposition)
Sur RDV pour les groupes scolaires également les autres jours

L'église Saint Jean et le 67, rue Saint Pierre sont accessibles
aux personnes à mobilité réduite

Entrée libre et gratuite